"Catharsis", tableau galerie "Archétype", HL |
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Vous avez raison de dénoncer le système
qui fait des travailleurs sociaux (reliés à la Justice, elle-même démunie de
moyens) des démiurges incontrôlables et quasi incontrôlés (voir "Secret de famille" -lien-) soumettant parfois des enfants de familles défavorisées à des placements
arbitraires après des enquêtes partiales voire malveillantes.. générant des
drames innombrables sous couvert de les pallier..
.Mais je persiste dans mon analyse (au cas par cas, je n’en fais pas une thèse) ayant moi-même été une enfant, non maltraitée au sens où on l’entend généralement –pas vraiment– mais quasi totalement désinvestie de la part de l’un de ses deux parents –avec l’accord tacite de l’autre, pourtant dominant et à sa manière, aimant– ; ce genre de passif est en général tu par la victime et, au cas où celle-ci fait partie d’un groupe social considéré comme sans risques, personne ne s’en soucie, surtout si extérieurement elle fonctionne "bien" –résultats scolaires, comportement etc.. – Qu’on se le dise : un enfant trop peu dérangeant, de trop bons résultats scolaires.. constituent parfois un signe d’alerte, jamais détecté. Les parents peuvent même être considérés comme parfaits. [Cela change un peu si la victime devient délinquante mais ce n'était pas le cas.] J’eusse bien aimé qu’une personne extérieure quelle qu’elle soit se penchât sur ma famille, ne serait-ce que pour en pointer les dysfonctionnements (légers tant que des membres extérieurs efficaces et aimants, ici des grands parents, des collatéraux, proches géographiquement, compensèrent, mais inquiétants ensuite).
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Mon cas n’est pas extrême : mes parents formaient simplement un couple amoureux fusionnel fermé –en proie à quelques difficultés matérielles– interdit à tout "tiers" –comme ils disaient– susceptible de déranger leur lune de miel permanente; et j'étais un de ces tiers, de surcroît permanent ce qui aggravait le cas. Rarement haïssants sauf cas d' "ingérence" de ma part: plus rien n'existait dès que mon père ouvrait la porte le soir et il ne me fallait pas tarder à filer à ma chambre. Lui n'avait probablement jamais vraiment voulu d'un enfant, n'ayant fait que céder à sa femme –comme pour tout.– [Deal implicite? qu'il n'ait pas à s'en soucier. A sa décharge, ce fut raté, ma mère étant tombée gravement malade à ma naissance... qui de plus fut suivie d'une série de drames familiaux qu'ils encaissèrent mal... Voulue, oui, du moins à demi, je le fus.. mais regrettée, je le fus bien davantage. Ma chance fut que des grand-parents, oncles, tantes.. prirent le relais tant que nous restâmes dans la région. Il en alla différemment lorsque nous partîmes.]
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Marquée par mon passé, je me suis souvent mêlée de "ce qui ne me regardait pas" et faite piéger. Dans un cas poignant [j’ai "recherché" –et hélas retrouvé sans difficultés majeures– l’enfant "perdue" soi disant "arrachée" à une famille aimante etc etc.. avec pour résultat un second rejet –pour le coup, franc– infiniment plus virulent et traumatique.. sous prétexte que la gamine était "insupportable, délinquante, violente" etc.. –faux–] ce fut un drame pour elle mais aussi pour moi, moindre.
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Mon intervention ayant –involontairement– ouvert
des placards où pourrissaient des cadavres, l’un des membres de cette famille (une
victime pourtant, mais un "syndrome de Stockholm", c’est à dire une
victime solidaire des responsables de ses dols et de ceux de sa fratrie) tenta
de se venger en me discréditant, sans doute de peur que je ne
"parle", que je ne viole l'omerta ["j’étais une folle mythomane frustrée"].. et, geste inouï de celle qui endossait assez bien le rôle de l'excellente amie/voisine/parente, elle m’adressa, signée fautivement par un ami dont il lui semblait vital de me
séparer, une lettre sordide d'une effarante cruauté. Le pot aux roses fut dévoilé
longtemps après (suite à un enterrement.) Une chance : mon milieu social et
ma vie ailleurs m’avaient mise hors d’atteinte de ces scories.. relativement.
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Il faut donc le savoir : s’ "attaquer" (ou vouloir aider, paradoxalement cela revient au même) à des familles perturbées ET perverses (oui, cela existe) c’est courir le risque : 1 de faire parfois plus de dégâts que de bienfaits et 2 : de se placer soi-même dans leur collimateur. Cela explique la lâcheté de beaucoup, y compris de travailleurs sociaux, même devant des maltraitances extrêmes, évidentes, zoliennes (ces faits que je découvris par la suite étaient en fait connus de tous, mais sous omerta.) Voir "le cas Léna" dans ce blog.
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Il faut donc le savoir : s’ "attaquer" (ou vouloir aider, paradoxalement cela revient au même) à des familles perturbées ET perverses (oui, cela existe) c’est courir le risque : 1 de faire parfois plus de dégâts que de bienfaits et 2 : de se placer soi-même dans leur collimateur. Cela explique la lâcheté de beaucoup, y compris de travailleurs sociaux, même devant des maltraitances extrêmes, évidentes, zoliennes (ces faits que je découvris par la suite étaient en fait connus de tous, mais sous omerta.) Voir "le cas Léna" dans ce blog.
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Il est faux que les "gens" bavardent, comme on dit; au contraire, pour tout ce qui est grave, lourd, même devant l’évidence, ils se taisent, confus, ne s’exprimant et avec réticences que si quelqu’un, en premier (!) a osé plonger, pour opiner, confirmer, légèrement, l’air de rien, puis, avec des détails de plus en plus précis montrant qu’en fait ils "savaient", bien qu'affirmant le contraire. ("Mais ce sont leurs affaires on peut pas s’en mêler.") En fait, les dysfonctionnants peuvent être extérieurement sympathiques, réellement ou par calcul (?) de parfaits voisins, amis indéfectibles, serviables, bosseurs, d'humeur égale.. et/ou aussi faire peur, peut-être à juste titre : s’ils se comportent de cette manière envers les leurs, que sont-ils susceptibles d’infliger à des out siders qui les défendraient? Comment se "mettre mal" avec qui ne lésine pas à rendre régulièrement quelques menus services?
A cela s’ajoute que souvent, les victimes –enfants "naturels", nés d'inceste, uniques, sur doués, femmes, handicapés, vieux... déjà faibles et davantage écrasées encore, un fait constant est le veto posé d'étudier– ne se défendent pas ou mal, résignées, se défiant de tous et aimant leur "famille" –à rebours de ce qui conviendrait–. ("Et on n'a pas à s'immiscer.")
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En effet, même si les rétorsions ne sont pas aussi lourdes que certains redoutent, -tout dépend du rapport de forces, ici en ma faveur-, il est vrai qu'il faut s’attendre à un retour de bâton: le dos au mur, le dysfonctionnant peut cogner bas et fort [ainsi la lettre "détournée" enfonça-t-elle le ou plutôt les clous avec une férocité impensable, développant des épisodes douloureux passés et récents, séparation d'avec mon mari suivie de la mort de ma mère.. rejet dont j'avais été victime autrefois –exact– et à présent –faux– "personne ne pouvant m'aimer" car ma frustration –sexuelle? ce n'était pas dit mais largement sous entendu– et mon déséquilibre me fondaient par jalousie à gâcher le bonheur de familles et de couples s'aimant en toute transparence (!) etc etc*.. Cool.] Ceci pour dire que les travailleurs sociaux eux aussi, eux surtout, aspirés par ces remous de fange, peuvent se fourvoyer et qu'il n’est pas toujours juste de les tacler si violemment.
Il est faux que les "gens" bavardent, comme on dit; au contraire, pour tout ce qui est grave, lourd, même devant l’évidence, ils se taisent, confus, ne s’exprimant et avec réticences que si quelqu’un, en premier (!) a osé plonger, pour opiner, confirmer, légèrement, l’air de rien, puis, avec des détails de plus en plus précis montrant qu’en fait ils "savaient", bien qu'affirmant le contraire. ("Mais ce sont leurs affaires on peut pas s’en mêler.") En fait, les dysfonctionnants peuvent être extérieurement sympathiques, réellement ou par calcul (?) de parfaits voisins, amis indéfectibles, serviables, bosseurs, d'humeur égale.. et/ou aussi faire peur, peut-être à juste titre : s’ils se comportent de cette manière envers les leurs, que sont-ils susceptibles d’infliger à des out siders qui les défendraient? Comment se "mettre mal" avec qui ne lésine pas à rendre régulièrement quelques menus services?
A cela s’ajoute que souvent, les victimes –enfants "naturels", nés d'inceste, uniques, sur doués, femmes, handicapés, vieux... déjà faibles et davantage écrasées encore, un fait constant est le veto posé d'étudier– ne se défendent pas ou mal, résignées, se défiant de tous et aimant leur "famille" –à rebours de ce qui conviendrait–. ("Et on n'a pas à s'immiscer.")
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En effet, même si les rétorsions ne sont pas aussi lourdes que certains redoutent, -tout dépend du rapport de forces, ici en ma faveur-, il est vrai qu'il faut s’attendre à un retour de bâton: le dos au mur, le dysfonctionnant peut cogner bas et fort [ainsi la lettre "détournée" enfonça-t-elle le ou plutôt les clous avec une férocité impensable, développant des épisodes douloureux passés et récents, séparation d'avec mon mari suivie de la mort de ma mère.. rejet dont j'avais été victime autrefois –exact– et à présent –faux– "personne ne pouvant m'aimer" car ma frustration –sexuelle? ce n'était pas dit mais largement sous entendu– et mon déséquilibre me fondaient par jalousie à gâcher le bonheur de familles et de couples s'aimant en toute transparence (!) etc etc*.. Cool.] Ceci pour dire que les travailleurs sociaux eux aussi, eux surtout, aspirés par ces remous de fange, peuvent se fourvoyer et qu'il n’est pas toujours juste de les tacler si violemment.
* Cruel, abject, mais banal : pour isoler et re précipiter quelqu'un dans le gouffre, on l'incrimine pour ce qui précisément l'a blessé : s'il a été rejeté, c'est qu'il ne méritait pas l'amour que naturellement tous les parents offrent à tous leurs enfants sauf à lui. On retourne soigneusement le couteau dans une plaie jamais totalement fermée, et on y verse de l'acide. C'était le corps de la lettre.
Mais ici, cela fut pondéré par la suite par une naïve –et presque parfaite– inversion des personnages qui rendait certains passages quasiment comiques : j'avais à l'époque un compagnon passionné –trop, et surtout trop jeune– qui m'avait guérie haut la main du manque de confiance en soi de ceux qui portent des enfances dysfonctionnantes; "Secret de famille" m'avait libérée ; "Noces kurdes" où pour la première fois je parlais de moi –et justement de sexualité– venait de sortir et, avec une galerie d'art, je m'étais taillée dans un village d'adoption une place qui me donnait satisfaction. Alors que l'auteure du poulet signé par un autre (!) n'avait pas eu cette chance. De toutes manières, je ne fus pas trop affectée; un peu tout de même : comment pouvait-"il" (il !!) sans jamais l'avoir montré, me haïr avec une telle virulence ? Depuis quand? Je n'eus même pas le courage d'exiger des explications: devant une exécration aussi clairement irréfragable, mieux valait disparaître à jamais, attitude classique de ceux qui ont l'habitude du rejet –prévue par la scénariste qui tout de même avait pris un risque (?) se voir démasquée.. ce qui fut le cas, mais trois ans après–. Puis je n'y pensais plus. S'il n'y avait pas eu cet enterrement, nous ne nous serions jamais revus.
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[Note : il m'en voulut un peu –à juste titre– d'avoir pu croire un instant qu'il pouvait avoir écrit ce poulet... mais par ailleurs, ne fit rien –de concret– contre son auteure qui, avec l'aplomb dont elle ne se départissait jamais, refusa toute explication, elle ne se souvenait plus très bien (!) et puis on n'allait pas ressasser de vieilles histoires sans intérêt etc... En ce sens, on peut conclure qu'il est donc lui aussi responsable comme toute victime qui ne se défend pas (alors qu'elle le peut) car un doleur ne s'attaque jamais à une seule mais –à condition que la manip lui semble jouable et que le rapport bénéfice/risque soit positif– à toutes celles qui peuvent lui nuire, démolir l'édifice qu'il s'est construit pour la galerie. Et consentir à voir fouler aux pieds sa dignité revient à contraindre d'autres au même reniement, d'où leur rejet –ici un demi rejet–. En ce sens, la machination fut malgré tout réussie.]
Des risques de se mêler, fût-ce dans la meilleure intention qui soit "de ce qui ne vous regarde pas", définition que Sartre donne des intellectuels ! ["un intellectuel est quelqu'un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas"]... et de prendre pour argent comptant des tirades de mélo fort réussies dont les dysfonctionnants sont souvent maîtres [l'enfant aimée "arrachée" aux siens par des assistants sociaux impitoyables, que l'on ne parvenait pas à retrouver, l'abominable injustice de la Justice s'attaquant à des gens sans défense, l'incompétence de fonctionnaires etc etc.. Le discours ici –pas nécessairement mensonger, pas tout à fait– fonctionnant comme une simple aria de pariade ou de catharsis sans conséquences actées, l'erreur fut d'y avoir réagi comme s'il était opératoire, cassant ainsi un spectacle bien rodé à l'intention d'un public facile toujours ému ou faisant semblant –l'adresse de l'enfant apportée sur un plateau deux semaines après obligea à revoir le passage sur l'impossibilité de la retrouver, à quelques évitements acrobatiques, puis à une réécriture en urgence du scénar entier, cette fois en l'incriminant...– La haine, si démesurée eût-elle été, vis à vis de qui avait en quatre coups de fil bousillé une mécanique fonctionnant si bien est une réaction logique.]
HL
"L'âge adulte" |
Il est certain que les parents parfaits sont rares, la perfection n’est pas inhérente à la nature humaine. Mais c’est en prenant prétexte de ces imperfections que les agents de l’Etat interviennent dans la société en prétendant être capables de rendre la perfection possible.
RépondreSupprimerEn réalité les interventions publiques ne font que dérégler davantage le fonctionnement de la société, nous le constatons dans le domaine économique, dans le domaine social, mais également en ce qui concerne la protection de l’enfance.
Vous parlez dans votre cas de parents qui ne se sont pas suffisamment investis voire qui ne se sont pas investis du tout. Pour autant votre comportement et vos résultats scolaires n’ont pas attiré l’attention à l’époque. Votre cas n’était pas extrême, vous le dîtes vous-même et des grands-parents pouvaient être présents.
Aujourd’hui X années plus tard vous trouveriez facilement ce tiers que vous auriez voulu voir intervenir pour « pointer » les dysfonctionnements. Il vous serait facile de l’appeler parce que vous croyez que l’intervention de l’Etat, de l’ASE en l’occurrence aurait permis de supprimer le dysfonctionnement. Penser ainsi c’est s’imaginer que ce tiers serait intervenu comme « le grand frère » de M6 pour instaurer l’harmonie familiale. Mais si vous nous lisez vous réaliserez qu’en réalité le tiers aurait mis en place une AEMO que votre famille aurait été montrée du doigt, que tout se serait peut-être terminé dans un foyer après audience auprès du juge des enfants. L’avenir des enfants placés est la non-insertion sociale ( http://comitecedif.wordpress.com/2011/04/06/que-vont-ils-devenir/), que seriez vous devenue si vous aviez été mineure en 2013 ?
Pour autant il existe effectivement des cas de parents lourdement maltraitants, le terme « parent » devient invalide et peut être remplacé par « géniteur ». Le processus psychologique de la maltraitance est bien l’incrimination de l’enfant avec cette inversion cause-conséquence dont vous parlez, ainsi qu’une haine inapparente issue quelquefois d’un transfert négatif dans le cas de géniteurs qui ont pu connaître une enfance difficile.
Il existe des cas extrêmes comme l’affaire Marina et des cas de viols sur enfants perpétrés par des géniteurs, là encore une fois des sévices sociaux ont été mis en cause sans jamais être sanctionnés. Placer notre confiance en une institution qui se veut parfaite car publique est gravissime.
Vous évoquez encore votre intervention dans des cas précis en imputant votre sensibilité à un passé qui vous a marqué. Là encore vous avez conscience de réaliser un transfert en évoquant de façon sibylline une affaire dans laquelle vous avez joué un rôle. Vous pouvez bien sûr en parler avec nous et nous pouvons vous laisser la parole pour envisager ce cas qui pourrait être tout à fait intéressant pour nos lecteurs. Vous avez souffert des contrecoups de cette intervention et vous pensez que des travailleurs sociaux peuvent hésiter à intervenir pour ne pas avoir à en souffrir. La différence est que les travailleurs sociaux interviennent en équipe et mettent en avant la « pluridisciplinarité » des intervenants, cela leur permet de jouer les éléphants dans un magasin de porcelaine, sans jamais avoir à payer les pots cassés. Voila toute la différence entre vous et eux.
Vous en avez déduit je pense que des personnes privées ne peuvent pas intervenir pour ne pas bénéficier du même système de protection que les travailleurs sociaux. Mais la motivation est très différente dans les deux cas et au final on ne devrait jamais exercer une action sans accepter d’en porter la responsabilité. C’est pour cela que nous exigeons une moralisation de la profession et que nous avons dans le collimateur un certain nombre de travailleurs sociaux avec des dossiers solides à leur encontre sans que la justice ne réagisse. Cela est tout à fait intolérable.