Une caryatide effondrée.. Comme toutes les femmes du reste, je ne fais aucunement exception. Travail (que j'ai aimé) enfants, deux ; une heure de périf aller, une retour.. des ennuis divers avec la famille de mon mari (juive et me reprochant de ne pas l'être).. le bonheur aussi parfois, si tant est que le mot n'ait pas une connotation obscène.. une HLM assez confortable après un taudis.. Puis la fuite (obligée, ça chauffait trop) , les enfants élevés (en fait ils ne le sont pas même à 30 ans).. et enfin le retour... à la "maison".. que j'ai trouvée brûlée (un accident) et.. autre détail, mon mari ayant fui le navire vivant conjugalement avec une femme qu'il assure ne pas aimer (puis il nuance, il l'aime "un peu", enfin bref.. et du reste il ne peut rester seul alors.. d'autre part, elle est douce et conciliante, apparemment fort amoureuse.. et a un super appart dans un quartier historique, ça compte.. soit, sans intérêt, presque, sauf provisoire, vive meetic) mais, plus grave, mon fils totalement apolitisé, se souciant davantage de sa voiture, sa bouffe, et son "avenir" que.. d'autre chose (à dire vrai, de rien).. au point que, lorsque je tentai de leur parler de Louis Nouvel* (lien) ils se sont aussitôt mis (sa compagne et lui) à feuilleter le catalogue d’inter marché qu'on leur délivre régulièrement (pour les promo), une lecture essentielle. Désarroi et crise, au terme de laquelle on me dit être de "trop" (enfin, pas vraiment de trop mais bon..) chez moi (un détail) et.. en d'autres termes se languir que je m'en retourne dans mes Cévennes.
Et la caryatide s'est effondrée. Le catalogue d’inter-marché (ou Ed, à moins que ce ne soit Lidle, pardonnez-moi l'approximation de cette vérité historique fondamentale) fut la goutte d'au en trop. Je crois les avoir traités de petits cons, de fils-à-papa.. ou un truc du genre, si ce n'est pas fait, à présent ça l'est. Le top est qu'ils veulent démolir la maison (une vieille maison en meulière harmonieuse avec pas mal de souvenirs, tout à fait réparable) pour construire un immeuble (!) de rapport, ce qui les "obligera" (!) à arracher des arbres et à saccager le jardin (ou ce qu'il en restera). Je m'y oppose et dois pour ce faire me battre avec les trois. Il parait que je fais une dépression et que je requiers des soins (!) c'est pour moi konmledi. Mmm, c'est trop top, on fout en l'air ma maison, mon mec s'enfuit (parait-il qu'il ne les supportait pas) et s'apparie avec une Colette (surtout pour la commodité -qu'il dit-).. et.. c'est moi qui requiert des "soins" (!) parce que "ça ne va pas" (mais, notons qu'il n'est pour eux aucunement question d'abandonner le projet (!) tiens donc. Ça c'est le must. L'ambulance qui vous écrase et vous propose de vous amener à l'hôpital c'est pour moi komledi. (Deviens-je parano? qui sait?) ça les arrangerait tous pour que mon avis ne soit pas tenu en compte et pouvoir bétonner tranquille.
* Il paraît qu'il faut aller de l'avant (diantre!) que tout ça c'est du passé, d'ailleurs Gustau et Louis ne sont pas les seuls à être morts (vérité historique incontestable.. contrairement à la brochure) qui ET QUE DU PASSE ON S'EN FOUT. Ce qui compte c'est l' A-VE-NIR. Il faut positiver avais-je aussi entendu avant. Avec Badoit? Ce n'était pas précisé. Et du reste je vais mal (génial, pour quoi et PAR QUI ?) et il faut me faire "aider", voir un psychologue (!!) c'est pour moi qu'on me le dit. Ils sont jeunes et bref.. J'ai essayé de leur expliquer que le présent était fait du passé et notamment qu'ils étaient en train de revivre à cet instant, par moi et ma fureur interposée, justement, les dégâts collatéraux de ce passé (certes peu importants mais qui leur tombent dessus sans préparation)... mais ça n'a pas passé. La philo? De la merde. Dont acte. Ce soir, j'ai donc aussi perdu mon fils. Ça c'est plus difficile.. mais ça passera, comme tout, par le travail.
Ce soir, je demande pardon à Louis et à Gustau d'avoir enfanté un tel personnage.
Ce soir, je demande pardon à Louis et à Gustau d'avoir enfanté un tel personnage.
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