dimanche 13 janvier 2013

Céline Rapahël, petite fille modèle issue d'un milieu au dessus de tout soupçon, pianiste et martyre

2 enfants/jour décèdent chaque jour en France des suites directes de violences et cela ne concerne pas toujours voire pas particulièrement les milieux défavorisés. Il arrive même que ce soit pire dans les milieux où les murs sont épais et les maisons sises au centre d'un vaste parc isolé. Des milieux aussi où parfois on se décharge volontiers des enfants sans regarder de près ce qu'il advient d'eux ensuite (lien avec "Ags, morte dans un collège chic et cher au fond des bois un soir d'hiver").. comme le dénonce Tristane Banon également laissée à une nounou dont le compagnon lui faisait subir des attouchements sexuels etc etc...

Céline Raphaël précisément fait parti de la grande bourgeoisie provinciale, père directeur d'usine, une famille type Duquesnois insoupçonnable et respectée chapeau bas dans le village; c'est une frêle petite fille souriante qui réussit "tout" et que tous les parents envient. Une enfant modèle, seulement un peu maigre lorsqu'on la regarde de près (mais qui le fait?) Dans son milieu, on ne peut imaginer qu'elle n'est pas suffisamment nourrie. Tout comme Dylan (lien) mort, lui, car il n'a pas eu la chance qu'un enseignant se questionne sur sa maigreur.
En fait, Céline est maltraitée et l'a été durant toute son enfance par un père qui veut en faire un prodige du piano et qui y a en partie réussi. Elle n'a que 2 ans et demi quand il lui offre l'instrument de torture. Il voulait lui-même devenir pianiste, la vie en a décidé autrement, qu'à cela ne tienne, c'est elle qui le deviendra à sa place. A tout prix. Contrainte de jouer des heures (parfois 10/jour), privée de nourriture, battue à coups de ceinture à la moindre fausse note, elle gagne en effet de nombreux concours, est adulée tel un futur Mozart et ne dit mot de ce qu'elle subit, serrant les dents... Sa mère n'en ignore rien mais se tait pareillement, se contentant de cacher de la nourriture dans son armoire lorsqu'elle est privé de repas. Le père règne, nul n'ose s'y opposer.

Un enfer quotidien, terreur, coups, humiliations, bris d'objets, renvoi à sa chambre dans le noir sans manger etc... Elle serait morte dit-elle sans une prof qui, inquiète devant son anorexie de plus en plus évidente, l'a amenée à parler à une infirmière scolaire et ensuite à accepter de montrer ses hématomes, et enfin le signalement à la DDASS qui la conduira à être placée en foyer d'accueil (son père sera condamné à de la prison avec sursis.) Devenue médecin, elle milite pour que la maltraitance infantile soit déclarée grande cause nationale et pour cela, à 30 ans, elle brise publiquement l'omerta en publiant La Démesure (Max Milo) où elle raconte ce que fut sa vie.

1 commentaire:

  1. tout ce qu 'a vécu celine me parait ressembler beaucoup aux "procédures" (puisque chez eux ce sont des procédures à réaliser clairement définies) des Illuminatis ou en fait des franc_maçon puisque les illuminatis ont le même symbole les représentant. Des procédures bien précises pour créer le dédoublement de personnalité justement que celine dit avoir vécu pour survivre. En vérité c'etait le but de ce que faisait son pere et c'est clairement marqué dans les révélations d'anciens illuminatis-franc-maçon qui se confient par remords. Tu as eu beaucoup de chance céline d'avoir rencontré cette infirmiere.

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