______________
Il invoque des raisons controuvées
pour justifier une demande inacceptable..
5 AVEC SOPHIE, PAS DE DANGER, ELLE EST FIDÈLE !
Exemple
: il a une relation avec
une compagne, Sophie, et prétend en avoir avec sa femme Léna, qui refuse
net.
Il la prie, la supplie : l’autre ne compte pas, c’est elle qu’il aime,
elle seule, avec l’autre il s’ennuie tandis qu’elle, elle est géniale,
elle est
le soleil qui illumine toute sa vie, il ne peut vivre sans elle etc..
Elle
refuse tout de même ou, de guerre lasse, finit par consentir.. mais avec
un
préservatif. Évidemment ça ne marche pas. Et à nouveau, ce sont les
litanies "tu es merveilleuse, tu m’aimes ? Je sais que c’est le cas,
alors
s’il te plaît, allez.. il n’y a pas de risques etc.." Elle ne cède pas,
il le lui fait payer, elle ne l’aime pas et puis c’est le foutoir à la
maison,
comment peut-elle vivre ainsi etc, voir suite plus haut.. Lorsqu’elle
lui parle du SIDA, il
balaye l’argument d’un revers de manche : Sophie est fidèle, il en est
sûr-certain comme la terre est ronde.. Elle objecte que lui-même lui
ment
lorsqu’il vient la voir : pourquoi Sophie ne ferait-elle pas de même?
Comment exiger d’elle plus d’honnêteté qu’il n’en a pour elle ? Il
balaye
encore l’argument, elle est "comme ça" toute simple, droite, une
brave fille sans histoires, il n’y a aucun, strictement aucun risque
avec elle
etc.. Il est ici odieux à la fois envers Sophie dont il exploite la
gentillesse
et la crédulité (elle est un peu nunuche) et envers Léna à qui il sort
de tels
arguments pour qu’elle consente à coucher avec lui. Et lorsque, épuisée,
celle-ci lui dit qu’il n’a qu’à cesser d’avoir des relations avec
l’autre puis
faire un test.. il lui objecte qu’il ne le peut pas car ça lui ferait
trop de
peine, certes il ne l’aime pas, il s’emmerde avec mais elle est très
amoureuse de lui et une rupture serait tragique pour elle… bref, il ne
peut se
résoudre à lui faire du mal, il ne sait pas faire du mal (!) et il n’a
strictement rien à lui reprocher :
elle est parfaite, excellente ménagère, compagne conciliante toujours
soucieuse
de lui, de son bien-être etc.. De sorte qu’il la met dans la position de
la garce
semant la zizanie dans un couple "heureux", le poussant par
chantage à se séparer d’une parfaite sans souci du mal infini qu’elle va
faire à cette innocente!! Notons qu’il a fait de même avec sa mère
autrefois
pour écran (mais elle est morte), Léna était une garce qui faisait du
mal à
une malheureuse etc.. C’est elle qui blesse, toujours, lui, jamais.
Malaise.
Autre exemple : alors que sa
femme vient d’accoucher (elle a 15 kilos de trop et surtout elle est épuisée
par les tétées, l’absence de sommeil etc..) il arrive de plus en plus tard le
soir.. et finit sans qu’elle ne le sache par la tromper avec une collègue de
bureau belle et brillante devenue depuis députée européen.. Il le lui annonce
un soir juste avant l’arrivée d’invités, au moment où ils sonnent à la porte,
puis lorsqu’il ne peut couper à une discussion assez rude, lui explique
posément qu’ "il a besoin de quelqu’un qui le sorte de la maison, qu’il
étouffe auprès d’elle, après le boulot, il lui faut souffler, les histoires de
couches, bon, mais il a besoin de quelqu’un
qui l’intéresse, qui suive l’actu et puisse enfin lui apporter quelque chose
d’autre.. comme elle le faisait avant (!).. bref, Frédérique est vraiment
vitale pour lui" etc.. Réaction devant l'odieux de ses propos: Léna hurle et lui balance un bibelot
(lourd) à la figure (en fait sans le viser réellement).. et il lui propose un
petit repos en psychiatrie, ça lui fera du bien. Il finira par rompre avec Frédérique
mais au bout de quelque temps car Léna est partie et refuse de revenir. Il le
lui reprochera à mi-mot longtemps : il l’aime, la preuve, il a rompu avec Frédérique,
elle devrait lui en être reconnaissante car c’est une femme exceptionnelle
(exact)… sous entendu qui valait mieux qu’elle (sans doute exact) etc..
Là aussi, elle est encore plus ou moins coupable de lui avoir fait abandonner une telle femme… et d'avoir fait à celle-ci, sans doute fort amoureuse de lui (?) une peine infinie (ce point-là, invérifiable, est plus discutable car elle s'est probablement (?) assez vite consolée avec un célèbre ténor écolo -à la personnalité assez opposée à celle de Nathan- dont elle fut la chef de campagne).
Là aussi, elle est encore plus ou moins coupable de lui avoir fait abandonner une telle femme… et d'avoir fait à celle-ci, sans doute fort amoureuse de lui (?) une peine infinie (ce point-là, invérifiable, est plus discutable car elle s'est probablement (?) assez vite consolée avec un célèbre ténor écolo -à la personnalité assez opposée à celle de Nathan- dont elle fut la chef de campagne).
_____________
Il prétend exiger la perfection
et dévalorise l’autre de manière parfois abjecte, parfois drôle.
6 L’INDEX SUR LE HAUT DE L’ARMOIRE
Exemple : lui veut créer un
restaurant pour quitter un travail qui l’ennuie, elle est moins enthousiaste, la
bouffe, ce n’est pas son truc, mais y a consenti pour lui faire plaisir. En son
absence, elle a donc comme il était prévu transformé (avec un copain) une cave
crasseuse en salle, sortant les objets, les amenant à la décharge (!), grattant
la dalle (50 m²) à la paille de fer, nettoyant et blanchissant murs et plafonds
puis installant rideaux et tables avec des nappes de couleur vives qu’elle a
réalisées elle-même. En une semaine, la pièce, sombre auparavant, abîmée,
sinistre, n’est plus reconnaissable. Il arrive enfin, elle va le chercher en
gare et lui annonce joyeuse qu’il va avoir une bonne surprise.. Les voilà
arrivés, il entre, ne dit rien, observe tout sans mot dire… et passe simplement
son index sur le haut d’un meuble au fond, le regardant avec dégoût.. "Il
faudrait tout de même penser à enlever la poussière." Elle objecte que ce
sont justement les travaux au sol qui l’ont soulevée et que ça retombe tout le
temps, ce sera sans doute le cas pendant quelques jours encore, puis ça finira.
Il lève un sourcil : "Quels travaux ?"
________________
Il mise sur l’ignorance supposée
(même en dépit de toute vraisemblance) pour faire croire à sa supériorité par exemple,
il expliquerait Spinoza à une prof de philo comme il apprendrait à nager à
un poisson, ment ou contourne la vérité.
7 JE VAIS TE CORRIGER LES FAUTES !
Exemple, elle s’est mise depuis
peu à écrire en anglais. Il regarde un de ses blogs, étonné. "C’est bien
de t’y remettre à ton âge ! Chapeau..
bon, bien sûr, c’est plein de fautes, (en fait, il n’a même pas eu le
temps de lire) mais c’est normal… si tu veux je vais te les corriger.." Phrase
à tiroir, comme toujours ("à ton âge", elle a 60 ans, tend à
signifier que c’est partie perdue, ou au contraire courageux.) En fait, en
prétendant corriger ses fautes, il en commet : ici, ce n’est pas trop
grave car vérifiable, la syntaxe d’une langue est une mécanique rigoureuse qui
ne se plie pas aux appréciations parfois fumeuses d’une œuvre d’art.
_________________
Il est jaloux (je dirais plutôt
envieux), ne supporte pas la critique et nie les évidences.
8 LE LIVRE DE GRAMMAIRE SE TROMPE, MOI PAS !
Exemple : lorsqu’elle lui
fait remarquer qu’il commet des fautes en affirmant corriger les siennes, il
refuse de le reconnaître, ferraille longuement, nie, (il épuise) puis, devant
l’évidence d’un livre de grammaire, affirme que cela peut aussi se dire comme
il l’a dit, le bouquin est mal foutu, incomplet, il en est sûr-certain etc…
___________________
Un
autre "truc" du
réversible. Dans un récit anodin, il coupe l’autre pour lui poser des
questions
inquisitoires comme s’il s’agissait d’un interrogatoire de police au
cours duquel
l’accusé devrait quêter l’approbation du juge sous peine de représailles
(alors
qu’il s’agit d’une simple anecdote banale) faisant comme si on cherchait
à lui "vendre" un poisson pourri qu’il examine avec toute la méfiance
d’un client déjà grugé.
9 IL FAUDRAIT SAVOIR, IL ÉTAIT ONZE HEURES OU ONZE HEURES
DIX ?
Exemple de la transformation par
le réversible d’un propos banal en tentative de manipulation de la part de
l’autre.. pour des raisons inconnues et ici invraisemblables. Léna revient des
commissions. C’est elle qui parle : "J’ai rencontré Dany, elle
semble ne pas aller très bien en ce moment, je suppose que…" .. "Où
l’as-tu rencontrée ?".. "Dans le village, à l’instant.." .. "Ah bon ?
(air
suspicieux) mais elle ne sort jamais le matin, elle est malade.."..
"Justement, c’est bien ce qui m’a interpelée".. "Mais où l’as-tu vue
exactement?".. "Vers le
pont, à pied en plus.." .. "A
d’autres ! (proféré sur le ton de celui auquel on ne la fait
pas !) Elle prend toujours sa voiture..".. "Mais justement, je te
dis que c’est ça qui m’a troublée.." .. "Lorsqu’il pleut ? Non, ce
n’est pas possible.." etc.. Il agit, même au sujet d’une anecdote anodine,
comme si on voulait la lui vendre pour se dédouaner de quelque forfait,
c'est-à-dire comme si, en la lui contant, tel un accusé fournissant un alibi
bancal, on s’adressait à un juge qui se doit de le vérifier. Du coup, le corps
du sujet –pourquoi cette femme va-t-elle mal, l’inquiétude– est évacué parce
qu’on a perdu de l’énergie à lui faire admettre (!) un fait qui, notons le, n’a
aucun intérêt pour le valoriser ni pour valoriser Léna mais qu’il récuse a
priori simplement parce que c’est elle qui l’a relaté. Une menteuse ! Épuisant, déstabilisant, absurde.
_________________
Il adore faire porter ses critiques
par un intermédiaire parfois inconnu de sa victime, ou affecte de le faire, sème
la zizanie, crée la suspicion, divise pour provoquer des ruptures et isoler
celui sur qui il a jeté son grappin.. et aussi, sur le mode du transfert, se
sert d’un bouc émissaire pour se tirer symboliquement d’une situation
inavouable qui le concerne lui seul (c’est la faute à un autre, par exemple, si
X le blackboule : c’est à cause de.. sa/son fille/fils et non de lui,
observons que cela vaut même si X ne connaît ni son fils ni sa fille !)
10 CE N’EST PAS MOI QUI LE DIS, C’EST NADIA
Exemple : "Nadia est écœurée de la manière dont tu vis, ça je peux te le dire, elle ne te l’a pas
dit, elle est polie, mais elle l’a dit à Nabil qui a dû me le rapporter
puisqu’ils ne voulaient jamais venir chez nous, j’ai cru qu’ils étaient fâchés,
pas du tout, c’est seulement à cause de toi."
Suite (lien)
Suite (lien)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire