vendredi 25 mai 2012

Les manipulateurs en 18 leçons, fin


" VOUS ÊTES EN RETARD "…

Autre exemple. [Le contexte : Jacques est un père relativement réversible qui a des relations ambiguës avec une de ses sœurs, Denise, également réversible mais avec infiniment plus de force et de talent (il semble qu’il y ait des familles construites sur ce modèle, ce est logique puisque lorsque l’on a affaire à un, on est presque toujours amené à le devenir soi-même), peu sympathique, snob, hautaine ; il l’aime et en même temps la haït mais n’ose se l’avouer. Quant à elle, elle méprise ouvertement ce frère qui n’a pas réussi dans la vie, ne l’appelle presque jamais ni ne lui écrit et passe parfois tout près de chez lui sans s’arrêter… ils ne font pas partie du même monde et elle n’est pas sentimentale, frayant avec qui peut la servir et ne perdant pas de temps avec des petits. En fait, Jacques en a un peu peur mais le cache.]

Ce jour là, il est venu à Paris où vit Denise pour voir sa fille Sonia qui y vit aussi.. Or Denise n’a jamais voulu établir de relations avec sa nièce, ce que celle-ci a fort bien accepté : en 10 ans, pas un seul coup de fil ni message. Sonia, au début de son arrivée, était venue la voir à la demande de son père, celle-ci l’avait reçue assez cérémoniellement pour un thé puis lui avait clairement fait entendre qu’elle avait sa vie et Sonia la sienne et que cela ne se réitèrerait plus. Soit. A présent, devenue âgée et infirme, elle l’appelle de temps en temps et Sonia tente de la réconforter comme elle peut. Jacques a décidé d’aller la voir, ce sera peut-être la dernière fois et Sonia a consenti à le conduire (une heure de trajet) malgré son travail. Elle arrive en retard, des élèves l’ont retenue, il est à cran, presque terrorisé, ils vont être en retard etc.. elle objecte que Denise vit seule dans sa maison et n’a pas d’horaires à respecter, mais rien n’y fait, il est au bord de la crise ; agacée, elle rétorque qu’elle ne va pas s’inquiéter outre mesure pour une personne qui en 10 ans ne lui avait jamais passé un coup de fil avant de tomber malade, pas plus qu’à lui d’ailleurs… et Jacques répond aussitôt que bien sûr, si elle ne l’a pas fait… c’est à cause d’elle (de Sonia… que Denise connaissait à peine !) Il refuse d’admettre cette évidence pénible, sa sœur l’a rejeté, lui, parce qu’il n’était pas au même rang social, et fait en dépit de toute vraisemblance porter la "faute".. à sa fille ! Sonia proteste, exaspérée de jouer une fois de plus les paravents (Jacques agit toujours ainsi envers elle). Ils arrivent enfin. Denise les attend, Jacques est impressionné et, le sentant, avec un sourire glacé, elle observe doucement "Vous êtes en retard"… à quoi, pendant que son père s’excuse lamentablement (c’est la faute de sa fille !) Sonia répond assez grossièrement "j’avais mieux à faire"… ce qui traumatise Jacques… tandis que Denise rattrape immédiatement la brutalité voulue de sa réflexion par un "je me faisais du souci pour vous, je redoutais que vous n’ayez eu un accident.." Les réversibles ne sont pas tous tirés sur le même modèle et sont parfois plus ou moins subtils, ici on a affaire à deux de force inégale.. et en ces cas c’est le plus pervers qui a le dessus et en joue contre l’autre… Mais, s’il se sent soudain en situation imprévue de faiblesse (son bluff n’impressionne pas) il est parfois capable de changer immédiatement son fusil d’épaule. C’est le cas : Denise, opérant un virage à 180°, ajoutera même "de toutes façons, je suis seule et à quelqu’heure que ce soit, toute visite, surtout la tienne mon cher Jacques (ici, avec son sourire glacé, elle omet volontairement Sonia affectant de la traiter comme un chauffeur) est un petit miracle.."
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Il ignore les demandes (il feint de ne pas avoir entendu, fait répéter, ne comprend pas, exige d’autres explications, épuise).

11 MAIS TU NE M’AS PAS RAPPELÉ, JE INQUIÉTAIS !

Exemple, au téléphone, à une question embarrassante, il coupe "il y a un tunnel ça passe mal, je suis désolé !" Ou "excuse moi j’ai un RV urgent, je te rappelle ce soir".. et bien sûr il ne le fait pas, puis le lendemain ou le surlendemain, lorsqu’on l’appelle, il s’étonne que l’on ne l’ait pas fait avant. "Mais c’est toi qui devait rappeler, souviens-toi".. "Tu as bien vu que mon téléphone marchait mal tout de même, c’est pourquoi j’attendais ton appel, je n’inquiétais" etc.. !..

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Ou il change de sujet au cours d’une conversation, et, pour éviter une question embarrassante, évoque des faits anciens et douloureux (culpabilisateurs) pour exaspérer l’autre, le mettre en colère.. afin d’avoir un prétexte pour couper court (puisque tu le prends ainsi, je préfère arrêter, ça ne sert à rien de se disputer). Voir exemple " Tu vas venir ou non ?"

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12 TANIA, UNE HORS-CASTE DE LA PERVERSITÉ, 
LE DUO, LE PLUS INQUIÉTANT

Il utilise les principes moraux des autres pour son compte et jamais l’inverse. Et souvent joue en duo, utilisant un autre pervers plus habile que lui.. qui parfois le manipule lui aussi, ce qu’il ne voit pas. On va voir ici une championne toute catégorie, une hors-caste de la perversité (ici le terme convient bien.)

Exemple. Tania, belle-sœur de Léna (dont elle est jalouse car elle a épousé son frère et a socialement -mais non financièrement- mieux réussi qu’elle qui n’est que femme au foyer) humilie celle-ci en public au cours d’une soirée familiale : elle a à plusieurs reprises parlé en arabe pour accaparer une nièce qui devisait avec Léna, qui ne comprend pas l'arabe, puis nié lorsque Léna s'est fâchée à la troisième fois... Et tous ont feint de la croire, c'est Léna la menteuse! y compris son mari, le frère de Tania, lui aussi "réversible". Tous lui sont tombés dessus et Léna est partie en larmes, sous le regard inoubliable de Tania la "raccompagnant", qu'elle seule a pu voir. Le soir, lorsqu’il rentre à la maison, elle refuse d’adresser la parole à son mari et même de dormir dans le même lit. Il feint de s’étonner, d’être triste, de la consoler. "Que se passe-t-il ?" .. " Ta gueule".. "Mais je ne comprends pas, explique-moi… Ah oui, (il feint de découvrir la cause de la colère de sa femme et d’être surpris) c’est à cause de Tania ?.. Mais tu ne vas pas faire des histoires pour une telle vétille tout de même ? Tu sais bien qu’elle est comme ça, ce n’est pas de sa faute, elle n’a aucune instruction, elle est un peu… complexée, voyons, on le sait et toi, tu es au dessus de ça.." .. "Et tu as pris son parti, avec toute la meute, me laissant seule les affronter et en m’envoyant même des banderilles en prime, alors que tu sais très bien qu'elle mentait..".. "Mais bien sûr je le sais, mais ça a si peu d’importance à la fin, allons, calme-toi, c’est grotesque, ce n’est rien du tout, tu es tellement incomparable, ne te donne pas le ridicule de te ronger pour elle.." Droit dans ses bottes, sachant fort bien (sur ce point il a raison) qu’elle était manipulée par une menteuse hors caste. Là, il va utiliser ses principes moraux (et sa supposée valeur intellectuelle, pour le coup mise en évidence !) pour lui faire avaler la pilule de sa propre lâcheté. Non, il le sait bien, qu’elle ne ment pas, et Tania si, tout le temps, c’est clair. Mais en public, il a fait chorus lorsque l’autre, soutenue par son mari et sa mère (et toute la suite qui n’osait mot dire) a accusé Léna d’être folle (d’entendre des voix ? Ce n’était pas dit mais sous entendu).

Le sourire triomphant de Tania, que la meute ne voyait que de dos, lorsque Léna franchit la porte en larmes, elle ne l’oublia jamais : celle qui en tragédienne consommée affectait une seconde avant le désespoir le plus poignant, laissa soudain pour elle seule tomber le masque de détresse, arborant tout en la fixant intensément avec une indescriptible haine, une extraordinaire mimique de victoire... sans un mot évidemment, lorsque Léna, accablée par la masse rameutée et surtout par la trahison de Nathan, éclatant en sanglots, s’enfuit littéralement sous les cris de tous (y compris de son propre mari)..  Tania, une fois retournée, se recomposa le visage désespéré qui avait ému la foule. Là, le réversible (Nathan) a été manipulé par plus pervers que lui, Tania (à ce jeu, c’est toujours le plus pervers qui gagne) parce qu’il a perdu sa femme… ce qui était le but de sa sœur… mais il en a davantage souffert que Léna qui tout compte fait s’est construite une autre vie meilleure. Une observation ici : le réversible, lorsqu’il est réellement haut de gamme comme Tania, semble n’avoir aucun affect, même familial, même de parent.. ni de logique : il est clair ici qu’elle savait détruire non seulement sa belle-sœur honnie (soit) mais surtout son frère "adoré" qui malgré tout "aimait" sa femme. En un sens, le réversible est comme envahi par une passion de destruction que rien ne peut arrêter, même s’il risque également (dommages collatéraux) de démolir des proches non ciblés en théorie (enfants, frères ou sœurs, parents.. car on ne détruit jamais seulement une personne mais plusieurs) voire lui même. C’est "plus fort que lui", il faut qu’il blesse, qu’il détruise, qu’il manigance pour exister, c’est comme un jeu et parfois il en rit, il ne sait être qu’ainsi, ne peut s’arrêter car il en jouit trop. Il est souvent soutenu par une troupe qui semble inconsciente de sa perversité voire l’admirer. Il aime avoir un public ou plus exactement son public attitré. Parfois, le jeu n'a d'autre sens que d'être seulement cruel, sans aucun bénéfice.

Exemple, Tania, après la mort d’un proche en principe aimé, prit le téléphone comme par jeu et, après en avoir averti sa fratrie, se lança au sujet du défunt pour sa veuve éplorée, sous les fous rires étouffés de tous, dans une tirade-dithyrambe théâtrale volontairement exagérée jusqu’au grotesque.. que la pauvre femme prit pour argent comptant, chargeant de plus en plus les didascalies.. puis éclata de rire après avoir raccroché rapidement car elle n’y tenait plus… et tous soupèrent de bon appétit encore amusés d’une si drôle prestation. Il s’agissait pourtant d’un homme avec lequel ils avaient régulièrement déjeuné et qui les avait largement aidés au cours d’un épisode assez pénible (note, le vrai pervers comme Tania, structurel, rend souvent le mal pour le bien, détestant devoir remercier : les deux mots qu'il n'emploie jamais méfiez vous de qui a ce travers et ne cherchez JAMAIS à l'aider– sont "merci" et "excusez-moi"). Même la maladie de sa mère "adorée", malgré une émotion de façade, sembla ne pas la toucher (elle vérifiait en permanence si son maquillage indélébile prévu pour la circonstance ne coulait pas) et malgré l’état de celle-ci, fila aussitôt pour un voyage d’agrément en Égypte puis rallia directement l’Argentine sa croisière achevée, sans escale.. 

Note : Tania agit envers ses propres sœurs de la même façon qu’envers Léna et contribua largement au suicide d’un de ses beaux-frères, ciblé juste après elle dans l’ordre de sa haine. Plus fragile, lui.
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Il menace de façon déguisée ou ouvertement..

13 DANS CES CONDITIONS, MIK N’IRA PAS AUX USA !

Exemple : le contexte. [Il a promis à son fils un voyage aux USA où son neveu du même âge, fils d’une sœur cadette, doit aller lui aussi. Ils iront ensemble. Mik est ravi.] Elle s’oppose à lui un soir où elle a des copies à corriger lorsqu’il tente d’exiger qu’elle l’accompagne chez sa mère qui a réclamé sa visite. Elle est fatiguée, le trajet est long, elle a cours le matin tôt.. Il va tenter de la manipuler de toutes les manières. C’est important, ma mère va mal… Mais vas-y toi, c’est toi qu’elle veut voir, pas moi.. pas du tout, c’est important que tu viennes.. Mais je suis crevée.. Ça ne va prendre qu’une heure, tout de même tu peux bien faire ça pour moi.. Mais elle tient bon. Alors il s’exclame comme pour lui-même "il va donc nous falloir lui payer une employée de nuit car on ne peut pas la laisser seule dans cet état là.." Elle rétorque "très bien, si tu penses que ça ira mieux.." Lui s’attendait à ce qu’elle proteste, c’est raté. Alors il sort la grosse artillerie : "Oui, je peux payer, toujours payer ! mais en ce cas, je te préviens, Mik va devoir se brosser pour son voyage aux USA, on n’a pas un budget illimité tout de même.." Le deal ici est clair : ou tu viens avec moi ou je refuse de payer pour le voyage de Mik (par ailleurs promis mais pour le réversible, les promesses n’engagent que ceux qui y croient.). Elle s’en sortira de manière perverse elle aussi (car le pervers rend obligatoirement l’autre pervers lorsqu’il lui a mis le dos au mur.) "Ça m’arrange tu vois car je n’y tenais pas du tout, il est trop jeune.. et puis en effet c’est cher, mais ce n’est pas grave, je dirai simplement à Annie que nous n’avons pas les moyens et David ira avec José, voilà tout.." Le discours ici est codé : il reçoit une, non, deux pierres dans la figure, de belle taille.. car il pose devant ses sœurs à celui qui a "réussi" et avouer à Annie qu’il a moins de moyens qu’elle (et pire, qu’il en a même moins que la plus jeune) serait une honte dont il ne se relèverait pas. Il hurle aussitôt : "Non, pas question, on n’en est pas là tout de même.." et c’est elle qui va insister pour que le voyage n’ait pas lieu.. pendant qu’il trépigne.

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Il se montre d’un égocentrique quasi comique et ne tient pas compte des droits, des désirs, des besoins des autres.. qu’il ne voit parfois même pas.

14 LES BOUES DE LA MER MORTE

Exemple, Louise, une cousine à lui, âgée, israélienne, que sa femme ne connaissait pas, venue en visite chez eux, observant les difficultés de celle-ci à ouvrir l’escalier amovible qui dessert le second étage, agacée, demande à Nathan de l’aider (il ne le fait jamais et ne voit même pas qu’elle peine) puis elle la questionne : n’a-t-elle pas des problèmes de dos ? Elle confirme. Louise lui dit alors que les boues de la mer morte sont excellentes et lui propose de venir en Israël en faire une cure. Lui la coupe aussitôt, il va y aller, dit-il, (mais pas Léna !)… et, exaspérée, Louise lui lance "mais je parlais de Léna : que toi tu ailles prochainement te baigner dans la Mer Morte ne fera rien pour ses rhumatismes à elle !"

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Il pratique souvent le double bind. Son discours, emberlificoté, paraît logique (enfin, presque) mais ses attitudes, actes répondent au schéma opposé, ce qu’il nie (ou justifie) par un autre discours, contraire ! toujours aussi emberlificoté !  Tout son logos est en fait une bouillie sans sens réel.

15  DES ATTITUDES INAPPROPRIÉES. 
JE SUIS SI INQUIET POUR TOI MA CHÉRIE !

Exemple, il va l’appeler x fois alors que tout va bien et qu'il le sait (mais il est inquiet dit-il) et qu’elle est avec une amie qui l’a tirée d’affaire simplement en l’écoutant et ne lui parlant... mais jamais lorsque ce n'est pas le cas, le soir notamment où elle était (à cause de lui entre autres) en pleine crise d’angoisse voire de panique.. et mieux, il s’arrangera pour ne pas pouvoir être joint. Elle lui avait laissé un message sur son portable. Deux soirs de suite. En tout, il y eut dix (?) appels nocturnes, du jamais-vu car elle n'appelle presque jamais et surtout pas le soir afin de ne pas le mettre mal avec sa compagne. Puis la crise passée, le surlendemain, il va l’appeler.. et l’accabler "ce n’est rien, c’est juste que.." car il a son diagnostic, lui, et ce qu’en disent les médecins (un burn out relié au surmenage) il le révoque en doute.. Puis il va la harceler d’appels alors qu’elle ne le souhaite visiblement pas ou plus exactement plus et l’accabler de déclarations d’amour panégyriques totalement contradictoires avec son attitude précédente qui la mettent mal à l’aise. Les écouter seulement lui donne l’impression qu’il se moque d’elle.

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Il flatte, fait des cadeaux, se met soudain aux petits soins.


16 VOYEZ COMBIEN IL EST PUDIQUE !

… Oui, il se répand en panégyrismes si possible juste après une démonstration d’indifférence rare et particulièrement cruelle.. C’est le principe du brûlant-glacé, du déni du réel, qui donne le vertige et peut rendre fou lorsqu’il est appliqué à un enfant (a-t-on bien vu ? S’est-on trompé ? tant c’est parfois énorme).. que l’on pourrait comparer à ce qu’on ressentirait si le témoin d’un exhibitionniste en pleine action que vous venez de dénoncer (et qui nie farouchement cette propension chez celui-ci) s’exclamait triomphalement en le pointant en train de se masturber "vous voyez bien comme il est pudique, je vous avais dit que vous vous trompiez!" Le réel, pour le réversible, c’est ce qu’il dit et non ce qui est devant lui. Attitude qui dans certains cas, confine à la psychose.

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Il suscite un état de malaise, d’angoisse voire de terreur et, malgré une intelligence très moyenne, est un champion pour atteindre ses buts au dépends d’autrui et faire faire à l’autre des choses qu’il n’aurait jamais faites de son plein gré sans qu’il ne s’en rende compte.. même si sa victime est plus intelligente que lui. 

17 L’ANNÉE PROCHAINE A JÉRUSALEM, 30 ANS DE PROMESSES

Exemple : un homme parvient à faire croire à sa femme que "bientôt" ils iront vivre là où elle veut… là où il était prévu qu’ils aillent … durant 30 ans ! "On reste à Paris juste un an, lui avait-il assuré pour la pousser à partir le rejoindre et après, d’accord, on ira dans le Midi.." Elle l’a cru. Il n’en avait en fait jamais eu l’intention et l’avait simplement manipulée pour qu’elle reste avec lui là où il voulait, lui, demeurer, quelle que soit sa détresse au départ [car sa famille à lui (sa mère et ses sœurs) qui devait le suivre (ce qu’il s’était bien gardé de lui dire) n’imaginait pas vivre ailleurs que dans la capitale et ne pouvait vivre sans lui et vice versa.]

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Il est aussi constamment l’objet de discussions entre gens qui le connaissent (ou pas), même s’il n’est pas là, obsède l’autre et celui-ci par ricochet transmet son obsession.

18 LUI, TOUJOURS LUI, ENCORE ET ENCORE

Comme tous les phénomènes incompréhensibles et inquiétants en effet, il suscite non seulement la peur et le malaise mais aussi la curiosité.. et de multiples études.. Il fascine.

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