" VOUS ÊTES EN RETARD "…
Autre exemple. [Le contexte :
Jacques est un père relativement réversible qui a des relations ambiguës avec
une de ses sœurs, Denise, également réversible mais avec infiniment plus de
force et de talent (il semble qu’il y ait des familles construites sur ce
modèle, ce est logique puisque lorsque l’on a affaire à un, on est presque
toujours amené à le devenir soi-même), peu sympathique, snob, hautaine ;
il l’aime et en même temps la haït mais n’ose se l’avouer. Quant à elle, elle
méprise ouvertement ce frère qui n’a pas réussi dans la vie, ne l’appelle
presque jamais ni ne lui écrit et passe parfois tout près de chez lui sans
s’arrêter… ils ne font pas partie du même monde et elle n’est pas sentimentale,
frayant avec qui peut la servir et ne perdant pas de temps avec des petits. En
fait, Jacques en a un peu peur mais le cache.]
Ce jour là, il est venu à Paris
où vit Denise pour voir sa fille Sonia qui y vit aussi.. Or Denise n’a jamais
voulu établir de relations avec sa nièce, ce que celle-ci a fort bien accepté :
en 10 ans, pas un seul coup de fil ni message. Sonia, au début de son arrivée, était
venue la voir à la demande de son père, celle-ci l’avait reçue assez
cérémoniellement pour un thé puis lui avait clairement fait entendre qu’elle
avait sa vie et Sonia la sienne et que cela ne se réitèrerait plus. Soit. A
présent, devenue âgée et infirme, elle l’appelle de temps en temps et Sonia
tente de la réconforter comme elle peut. Jacques a décidé d’aller la voir, ce
sera peut-être la dernière fois et Sonia a consenti à le conduire (une heure de
trajet) malgré son travail. Elle arrive en retard, des élèves l’ont retenue, il
est à cran, presque terrorisé, ils vont être en retard etc.. elle objecte que
Denise vit seule dans sa maison et n’a pas d’horaires à respecter, mais rien
n’y fait, il est au bord de la crise ; agacée, elle rétorque qu’elle ne va
pas s’inquiéter outre mesure pour une personne qui en 10 ans ne lui avait
jamais passé un coup de fil avant de tomber malade, pas plus qu’à lui d’ailleurs…
et Jacques répond aussitôt que bien sûr, si elle ne l’a pas fait… c’est à cause
d’elle (de Sonia… que Denise connaissait à peine !) Il refuse d’admettre cette
évidence pénible, sa sœur l’a rejeté, lui, parce qu’il n’était pas au même
rang social, et fait en dépit de toute vraisemblance porter la "faute".. à sa fille ! Sonia proteste, exaspérée de jouer
une fois de plus les paravents (Jacques agit toujours ainsi envers elle). Ils
arrivent enfin. Denise les attend, Jacques est impressionné et, le sentant,
avec un sourire glacé, elle observe doucement "Vous êtes en retard"… à
quoi, pendant que son père s’excuse lamentablement (c’est la faute de sa
fille !) Sonia répond assez grossièrement "j’avais mieux à
faire"… ce qui traumatise Jacques… tandis que Denise rattrape
immédiatement la brutalité voulue de sa réflexion par un "je me faisais
du souci pour vous, je redoutais que vous n’ayez eu un accident.." Les
réversibles ne sont pas tous tirés sur le même modèle et sont parfois plus ou
moins subtils, ici on a affaire à deux de force inégale.. et en ces cas c’est
le plus pervers qui a le dessus et en joue contre l’autre… Mais, s’il se sent
soudain en situation imprévue de faiblesse (son bluff n’impressionne pas)
il est parfois capable de changer immédiatement son fusil d’épaule. C’est le
cas : Denise, opérant un virage à 180°, ajoutera même "de toutes
façons, je suis seule et à quelqu’heure que ce soit, toute visite, surtout la
tienne mon cher Jacques (ici, avec son sourire glacé, elle omet volontairement
Sonia affectant de la traiter comme un chauffeur) est un petit miracle.."
____________________
Il ignore les demandes (il feint
de ne pas avoir entendu, fait répéter, ne comprend pas, exige d’autres
explications, épuise).
11 MAIS TU NE M’AS PAS RAPPELÉ, JE INQUIÉTAIS !
Exemple, au téléphone, à une
question embarrassante, il coupe "il y a un tunnel ça passe mal, je suis
désolé !" Ou "excuse moi j’ai un RV urgent, je te
rappelle ce soir".. et bien sûr il ne le fait pas, puis le lendemain ou le
surlendemain, lorsqu’on l’appelle, il s’étonne que l’on ne l’ait pas fait
avant. "Mais c’est toi qui devait rappeler, souviens-toi".. "Tu as bien vu que mon téléphone marchait mal tout de même, c’est
pourquoi j’attendais ton appel, je n’inquiétais" etc.. !..
_____________________________
Ou il change de sujet au cours
d’une conversation, et, pour éviter une question embarrassante, évoque des
faits anciens et douloureux (culpabilisateurs) pour exaspérer l’autre, le
mettre en colère.. afin d’avoir un prétexte pour couper court (puisque tu le
prends ainsi, je préfère arrêter, ça ne sert à rien de se disputer). Voir
exemple " Tu vas venir ou non ?"
_______________
12 TANIA, UNE HORS-CASTE DE LA PERVERSITÉ,
LE DUO, LE PLUS INQUIÉTANT
LE DUO, LE PLUS INQUIÉTANT
Il
utilise les principes moraux
des autres pour son compte et jamais l’inverse. Et souvent joue en duo,
utilisant un autre pervers plus habile que lui.. qui parfois le manipule
lui
aussi, ce qu’il ne voit pas. On va voir ici une championne toute
catégorie, une hors-caste de la perversité (ici le terme convient bien.)
Exemple.
Tania, belle-sœur de
Léna (dont elle est jalouse car elle a épousé son frère et a socialement
-mais
non financièrement- mieux réussi qu’elle qui n’est que femme au foyer)
humilie
celle-ci en public au cours d’une soirée familiale : elle a à plusieurs
reprises parlé en arabe pour accaparer une nièce qui devisait avec Léna,
qui ne comprend pas l'arabe, puis nié lorsque Léna s'est fâchée à la
troisième fois... Et tous ont feint de la croire, c'est Léna la
menteuse! y compris son mari, le frère de Tania, lui aussi "réversible".
Tous lui sont tombés dessus et Léna est partie en larmes, sous le
regard inoubliable de Tania la "raccompagnant", qu'elle seule a pu voir.
Le soir, lorsqu’il rentre à
la maison, elle refuse d’adresser la parole à son mari et même de dormir
dans
le même lit. Il feint de s’étonner, d’être triste, de la consoler. "Que
se passe-t-il ?" .. " Ta gueule".. "Mais je ne
comprends pas, explique-moi… Ah oui, (il feint de découvrir la cause de
la colère de sa femme et d’être surpris) c’est à cause de Tania ?..
Mais tu ne vas pas faire des histoires pour une telle vétille tout de
même ?
Tu sais bien qu’elle est comme ça, ce n’est pas de sa faute, elle n’a
aucune
instruction, elle est un peu… complexée, voyons, on le sait et toi, tu
es au
dessus de ça.." .. "Et tu as pris son parti, avec toute
la meute, me laissant seule les affronter et en m’envoyant même des
banderilles
en prime, alors que tu sais très bien qu'elle mentait..".. "Mais bien
sûr je le
sais, mais ça a si peu d’importance à la fin, allons, calme-toi, c’est
grotesque, ce n’est rien du tout, tu es tellement incomparable, ne te
donne pas
le ridicule de te ronger pour elle.." Droit dans ses
bottes, sachant fort bien (sur ce point il a raison)
qu’elle était manipulée par une menteuse hors caste. Là, il va utiliser
ses principes moraux (et sa supposée
valeur intellectuelle, pour le coup mise en évidence !) pour lui faire
avaler la pilule de sa propre lâcheté. Non, il le sait bien, qu’elle ne
ment
pas, et Tania si, tout le temps, c’est clair. Mais en public, il a fait
chorus
lorsque l’autre, soutenue par son mari et sa mère (et toute la suite qui
n’osait mot dire) a accusé Léna d’être folle (d’entendre des voix ? Ce
n’était pas dit mais sous entendu).
Le sourire triomphant de Tania, que la meute ne voyait que de dos,
lorsque Léna franchit la porte en larmes, elle ne l’oublia jamais : celle
qui en tragédienne consommée affectait une seconde avant le désespoir le plus
poignant, laissa soudain pour elle
seule tomber le masque de détresse, arborant tout en la fixant intensément avec une indescriptible haine, une extraordinaire mimique de victoire...
sans
un mot évidemment, lorsque Léna, accablée par la masse rameutée et
surtout par la trahison de Nathan, éclatant en sanglots, s’enfuit
littéralement sous les cris de tous (y compris de son propre mari)..
Tania, une fois retournée, se recomposa le visage désespéré qui avait
ému la foule. Là,
le réversible (Nathan) a été manipulé par plus pervers que lui, Tania (à
ce
jeu, c’est toujours le plus pervers qui gagne) parce qu’il a perdu sa
femme… ce
qui était le but de sa sœur… mais il en a davantage souffert que Léna
qui tout
compte fait s’est
construite une autre vie meilleure. Une observation ici : le réversible,
lorsqu’il est réellement haut de gamme comme Tania, semble n’avoir aucun affect, même familial, même de parent.. ni de
logique : il est clair ici qu’elle savait détruire non seulement
sa belle-sœur honnie (soit) mais surtout son frère "adoré" qui
malgré tout "aimait" sa femme.
En un sens, le réversible est comme envahi par une passion de
destruction que
rien ne peut arrêter, même s’il risque également (dommages collatéraux)
de
démolir des proches non ciblés en théorie (enfants, frères ou sœurs,
parents..
car on ne détruit jamais seulement une personne mais plusieurs) voire
lui même. C’est "plus fort que lui", il faut qu’il blesse, qu’il
détruise, qu’il
manigance pour exister, c’est comme un jeu et parfois il en rit, il ne
sait être
qu’ainsi, ne peut s’arrêter car il en jouit trop. Il est souvent soutenu
par une troupe qui semble inconsciente de sa perversité voire l’admirer.
Il aime avoir un public ou plus exactement son public attitré. Parfois,
le jeu n'a d'autre sens que d'être seulement cruel, sans aucun bénéfice.
Exemple, Tania, après la mort d’un proche en principe aimé, prit le téléphone comme par jeu et, après en avoir averti sa fratrie, se lança au sujet du défunt pour sa veuve éplorée, sous les fous rires étouffés de tous, dans une tirade-dithyrambe théâtrale volontairement exagérée jusqu’au grotesque.. que la pauvre femme prit pour argent comptant, chargeant de plus en plus les didascalies.. puis éclata de rire après avoir raccroché rapidement car elle n’y tenait plus… et tous soupèrent de bon appétit encore amusés d’une si drôle prestation. Il s’agissait pourtant d’un homme avec lequel ils avaient régulièrement déjeuné et qui les avait largement aidés au cours d’un épisode assez pénible (note, le vrai pervers comme Tania, structurel, rend souvent le mal pour le bien, détestant devoir remercier : les deux mots qu'il n'emploie jamais –méfiez vous de qui a ce travers et ne cherchez JAMAIS à l'aider– sont "merci" et "excusez-moi"). Même la maladie de sa mère "adorée", malgré une émotion de façade, sembla ne pas la toucher (elle vérifiait en permanence si son maquillage indélébile prévu pour la circonstance ne coulait pas) et malgré l’état de celle-ci, fila aussitôt pour un voyage d’agrément en Égypte puis rallia directement l’Argentine sa croisière achevée, sans escale..
Exemple, Tania, après la mort d’un proche en principe aimé, prit le téléphone comme par jeu et, après en avoir averti sa fratrie, se lança au sujet du défunt pour sa veuve éplorée, sous les fous rires étouffés de tous, dans une tirade-dithyrambe théâtrale volontairement exagérée jusqu’au grotesque.. que la pauvre femme prit pour argent comptant, chargeant de plus en plus les didascalies.. puis éclata de rire après avoir raccroché rapidement car elle n’y tenait plus… et tous soupèrent de bon appétit encore amusés d’une si drôle prestation. Il s’agissait pourtant d’un homme avec lequel ils avaient régulièrement déjeuné et qui les avait largement aidés au cours d’un épisode assez pénible (note, le vrai pervers comme Tania, structurel, rend souvent le mal pour le bien, détestant devoir remercier : les deux mots qu'il n'emploie jamais –méfiez vous de qui a ce travers et ne cherchez JAMAIS à l'aider– sont "merci" et "excusez-moi"). Même la maladie de sa mère "adorée", malgré une émotion de façade, sembla ne pas la toucher (elle vérifiait en permanence si son maquillage indélébile prévu pour la circonstance ne coulait pas) et malgré l’état de celle-ci, fila aussitôt pour un voyage d’agrément en Égypte puis rallia directement l’Argentine sa croisière achevée, sans escale..
Note : Tania agit envers ses
propres sœurs de la même façon qu’envers Léna et contribua largement au
suicide d’un de ses beaux-frères, ciblé juste après elle dans l’ordre de sa
haine. Plus fragile, lui.
_________________________
Il menace de façon déguisée ou
ouvertement..
13 DANS CES CONDITIONS, MIK N’IRA PAS AUX USA !
Exemple :
le contexte. [Il a
promis à son fils un voyage aux USA où son neveu du même âge, fils d’une
sœur
cadette, doit aller lui aussi. Ils iront ensemble. Mik est ravi.] Elle
s’oppose
à lui un soir où elle a des copies à corriger lorsqu’il tente d’exiger
qu’elle
l’accompagne chez sa mère qui a réclamé sa visite. Elle est fatiguée, le
trajet
est long, elle a cours le matin tôt.. Il va tenter de la manipuler de
toutes
les manières. C’est important, ma mère va mal… Mais vas-y toi, c’est toi
qu’elle veut voir, pas moi.. pas du tout, c’est important que tu
viennes.. Mais
je suis crevée.. Ça ne va prendre qu’une heure, tout de même tu peux
bien faire
ça pour moi.. Mais elle tient bon. Alors il s’exclame comme pour
lui-même "il va donc nous falloir lui payer une employée de nuit car on
ne peut
pas la laisser seule dans cet état là.." Elle rétorque "très bien,
si tu penses que ça ira mieux.." Lui s’attendait à ce qu’elle proteste,
c’est raté. Alors il sort la grosse artillerie : "Oui, je peux
payer, toujours payer ! mais en ce cas, je te préviens, Mik va devoir se
brosser pour son voyage aux USA, on n’a pas un budget illimité tout de
même.." Le deal ici est clair : ou tu viens avec moi ou je refuse de
payer pour le voyage de Mik (par ailleurs promis mais pour le
réversible, les
promesses n’engagent que ceux qui y croient.). Elle s’en sortira de
manière
perverse elle aussi (car le pervers rend obligatoirement l’autre pervers
lorsqu’il
lui a mis le dos au mur.) "Ça m’arrange tu vois car je n’y tenais pas du
tout, il est trop jeune.. et puis en effet c’est cher, mais ce n’est pas
grave,
je dirai simplement à Annie que nous n’avons pas les moyens et David ira
avec José,
voilà tout.." Le discours ici est codé : il reçoit une, non, deux
pierres dans la figure, de belle taille.. car il pose devant ses sœurs à
celui
qui a "réussi" et avouer à Annie qu’il a moins de moyens
qu’elle (et pire, qu’il en a même moins que la plus jeune) serait une
honte
dont il ne se relèverait pas. Il hurle aussitôt : "Non, pas
question, on n’en est pas là tout de même.." et c’est elle qui va
insister pour que le voyage n’ait pas lieu.. pendant qu’il trépigne.
_________________
Il se montre d’un égocentrique quasi
comique et ne tient pas compte des droits, des désirs, des besoins des autres..
qu’il ne voit parfois même pas.
14 LES BOUES DE LA MER MORTE
Exemple, Louise, une cousine à
lui, âgée, israélienne, que sa femme ne connaissait pas, venue en visite chez eux,
observant les difficultés de celle-ci à ouvrir l’escalier amovible qui dessert
le second étage, agacée, demande à Nathan de l’aider (il ne le fait jamais et
ne voit même pas qu’elle peine) puis elle la questionne : n’a-t-elle pas
des problèmes de dos ? Elle confirme. Louise lui dit alors que les boues
de la mer morte sont excellentes et lui propose de venir en Israël en faire une
cure. Lui la coupe aussitôt, il va y aller, dit-il, (mais pas Léna !)… et,
exaspérée, Louise lui lance "mais je parlais de Léna : que toi tu ailles prochainement
te baigner dans la Mer Morte ne fera rien pour ses rhumatismes à elle !"
_____________________
Il pratique souvent le double
bind. Son discours, emberlificoté, paraît logique (enfin, presque) mais ses
attitudes, actes répondent au schéma opposé, ce qu’il nie (ou justifie) par un
autre discours, contraire ! toujours aussi emberlificoté ! Tout son logos est en fait une bouillie sans
sens réel.
15 DES ATTITUDES INAPPROPRIÉES.
JE SUIS SI INQUIET POUR TOI MA CHÉRIE !
JE SUIS SI INQUIET POUR TOI MA CHÉRIE !
Exemple,
il va l’appeler x fois
alors que tout va bien et qu'il le sait (mais il est inquiet dit-il) et
qu’elle est avec une amie qui l’a tirée d’affaire
simplement en l’écoutant et ne lui parlant... mais jamais lorsque ce
n'est pas le cas, le soir notamment où elle était (à cause de lui entre
autres)
en pleine crise d’angoisse voire de panique.. et mieux, il s’arrangera pour
ne pas pouvoir être joint.
Elle lui avait laissé un message
sur son portable. Deux soirs de suite. En tout, il y eut dix (?) appels
nocturnes, du jamais-vu car elle n'appelle presque jamais et surtout pas
le soir afin de ne pas le mettre mal avec sa compagne. Puis la
crise passée, le surlendemain, il va l’appeler.. et l’accabler "ce n’est
rien, c’est juste que.." car il a son diagnostic, lui, et ce qu’en
disent
les médecins (un burn out relié au surmenage) il le révoque en doute..
Puis il
va la harceler d’appels alors qu’elle ne le souhaite visiblement pas ou
plus
exactement plus et l’accabler de déclarations d’amour panégyriques totalement contradictoires avec son attitude précédente qui la mettent mal à
l’aise. Les écouter seulement lui donne l’impression qu’il
se moque d’elle.
__________________________
Il flatte, fait des cadeaux, se
met soudain aux petits soins.
16 VOYEZ COMBIEN IL EST PUDIQUE !
… Oui, il se répand en panégyrismes si possible juste après
une démonstration d’indifférence rare et particulièrement cruelle.. C’est le
principe du brûlant-glacé, du déni du réel, qui donne le vertige et peut rendre
fou lorsqu’il est appliqué à un enfant (a-t-on bien vu ? S’est-on
trompé ? tant c’est parfois énorme).. que l’on pourrait comparer à ce
qu’on ressentirait si le témoin d’un exhibitionniste en pleine action que vous
venez de dénoncer (et qui nie farouchement cette propension chez celui-ci) s’exclamait
triomphalement en le pointant en train de se masturber "vous voyez bien comme il est pudique, je
vous avais dit que vous vous trompiez!" Le réel, pour le réversible, c’est ce qu’il dit
et non ce qui est devant lui. Attitude qui dans certains cas,
confine à la psychose.
_________________________
Il suscite un état de malaise, d’angoisse
voire de terreur et, malgré une intelligence très moyenne, est un champion pour
atteindre ses buts au dépends d’autrui et faire faire à l’autre des choses qu’il
n’aurait jamais faites de son plein gré sans qu’il ne s’en rende compte.. même
si sa victime est plus intelligente que lui.
17 L’ANNÉE PROCHAINE A JÉRUSALEM, 30 ANS DE PROMESSES
Exemple : un homme parvient
à faire croire à sa femme que "bientôt" ils iront vivre là où elle
veut… là où il était prévu qu’ils aillent … durant 30 ans ! "On reste à Paris juste un an, lui avait-il assuré pour la pousser à
partir le rejoindre et après, d’accord, on ira dans le Midi.." Elle l’a
cru. Il n’en avait en fait jamais eu l’intention et l’avait simplement manipulée
pour qu’elle reste avec lui là où il voulait, lui, demeurer, quelle que soit sa
détresse au départ [car sa famille à lui (sa mère et ses sœurs) qui devait le
suivre (ce qu’il s’était bien gardé de lui dire) n’imaginait pas vivre ailleurs
que dans la capitale et ne pouvait vivre sans lui et vice versa.]
_______________________
Il est aussi constamment l’objet
de discussions entre gens qui le connaissent (ou pas), même s’il n’est pas là,
obsède l’autre et celui-ci par ricochet transmet son obsession.
18 LUI, TOUJOURS LUI, ENCORE ET ENCORE
Comme tous les phénomènes
incompréhensibles et inquiétants en effet, il suscite non seulement la peur et
le malaise mais aussi la curiosité.. et de multiples études.. Il fascine.
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